Devenir andrologue : quels parcours et formations ?

By Olivier

Vous cherchez des informations pour devenir andrologue en France ? Sachez tout d’abord que cette spécialité n’est pas officiellement reconnue comme un diplôme spécifique. Entre confusion sur les étapes de formation et les différences par rapport à l’urologie, il peut être difficile de s’y retrouver. Dans cet article, je vous explique le parcours pour devenir andrologue, les spécialités associées comme l’urologie, et les formations nécessaires en France et à l’international.

Qu’est-ce qu’un andrologue ?

Pour faire très simple, l’andrologue est un spécialiste de l’appareil génital masculin. Il prend en charge les troubles de la reproduction, de la sexualité et de l’homme âgé. Cet expert s’occupe des problèmes d’infertilité masculine, de dysfonction érectile ou d’andropause. 25 % des hommes souffrent de troubles de l’érection, une réalité médicale courante.

Spécialistes de la santé masculine

Spécialistes de la santé masculine

SpécialisteDomaine principalExemples de prise en charge
AndrologueSanté reproductive masculineInfertilité masculine, troubles hormonaux, andropause
UrologueAppareil urinaire et génitalCancer de la prostate, infections urinaires, calculs rénaux
SexologueProblèmes sexuels et psychiquesDysfonction érectile d’origine psychologique, trouble de l’identité sexuelle

Les pathologies prises en charge par l’andrologue touchent directement la santé sexuelle et reproductive masculine. Parmi les plus courantes, on trouve la dysfonction érectile, l’infertilité masculine ou encore les troubles de l’éjaculation. Bon à savoir : 20 % des couples infertiles consultent pour un problème lié à l’homme. Cette spécialité reste sous-évaluée malgré son importance.

Le parcours pour devenir andrologue : formation et conditions

Les études de médecine et la spécialisation préalable nécessaire

On commence par les bases : pour devenir andrologue, il faut d’abord être médecin. En France, cette spécialisation n’existe pas en tant que diplôme officiel. Elle s’acquiert après un cursus médical classique (6 ans), un internat et un Diplôme d’Études Spécialisées (DES) en urologie ou endocrinologie.

Les spécialités médicales menant à l’andrologie incluent l’urologie, l’endocrinologie ou la gynécologie pour certains cas. Le parcours complet dure 10 à 13 ans après le bac : 6 ans de médecine générale, 4 à 5 ans d’internat selon la spécialité choisie, puis 2 ans de formation complémentaire. Les Épreuves Classantes Nationales (ECN) déterminent l’accès à l’internat.

La formation complémentaire en andrologie : diplômes et certifications

En France, l’andrologie s’acquiert via des diplômes universitaires (DU) ou des formations spécialisées transversales (FST) réservées aux internes. Ces formations abordent la mécanique de la reproduction masculine, les troubles sexuels et les pathologies spécifiques. L’Université Paris Cité propose un DU avec un taux de réussite de 80% sur deux ans.

En France et à l’international, plusieurs voies permettent d’acquérir des compétences en andrologie après une formation médicale préalable.

  • Formation Spécialisée Transversale (FST) Médecine et biologie de la reproduction – Andrologie réservée aux internes en urologie ou gynécologie
  • Diplômes Universitaires (DU) comme celui de l’Université Paris Cité avec 80% de réussite sur 127 heures sur deux ans
  • Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) pour obtenir l’équivalence DESC Andrologie sans passer par la formation initiale
  • Collaboration entre la Société d’Andrologie de Langue Française (SALF) et universités pour structurer les enseignements spécialisés
  • Pratique courante au Québec où les urologues intègrent naturellement l’andrologie dans leur champ de compétences

Ces formations montrent une évolution progressive vers une reconnaissance plus structurée de cette spécialité médicale en France.

À l’étranger, la situation varie. Aux États-Unis ou en Allemagne, l’andrologie reste une spécialisation non officielle. Au Québec, les urologues intègrent naturellement cette pratique. Le système québécois propose une formation en 5 ans en urologie, intégrant les troubles sexuels et la fertilité masculine, contrairement au cursus français plus segmenté.

Les compétences et qualités nécessaires pour devenir un bon andrologue

Les compétences techniques d’un andrologue incluent la réalisation d’examens cliniques (spermogramme, échographie, biopsie testiculaire) et des traitements médicamenteux ou chirurgicaux. Il doit maîtriser la prescription d’analyses hormonales et les techniques de procréation médicalement assistée. Il est estimé que 20 % des infertilités de couple sont liées à des anomalies masculines.

Les qualités humaines sont aussi déterminantes, si vous avez déjà fait une formation sur les soft skills, c’est idéal ; écoute active, empathie et discrétion aident à rassurer des patients souvent gênés par des sujets intimes. La consultation débute par un entretien détaillé sur les pratiques sexuelles et l’hygiène de vie. 25 % des hommes souffrent de troubles de l’érection, soulignant l’importance d’une approche bienveillante.

Les compétences techniques d’un andrologue couvrent plusieurs domaines pour répondre aux besoins des patients.

  • Diagnostic : spermogramme, échographie-doppler, biopsie testiculaire
  • Prescription : traitements hormonaux, inhibiteurs de la phosphodiestérase (IPP), androgènes
  • Chirurgie : correction de courbures péniennes, vasectomie, implants prothétiques
  • Procréation médicalement assistée : intra-cytoplasme sperme injection (ICSI), prélèvement chirurgical des spermatozoïdes (TESE)

Les qualités humaines complètent ces compétences techniques pour une prise en charge efficace.

La pratique du métier d’andrologue au quotidien

Les différents champs d’intervention de l’andrologue

Pour faire très simple, l’andrologue se concentre sur l’appareil génital masculin et ses troubles. Il prend en charge les problèmes de fertilité, de sexualité et les pathologies liées au vieillissement. Il peut intervenir sur des cas de dysfonction érectile, d’infertilité ou de troubles hormonaux.

Les hommes consultent un andrologue pour divers troubles spécifiques à la santé reproductive et sexuelle masculine.

  • Troubles de l’érection (dysfonction érectile) touchant 1 homme sur 4 après 40 ans
  • Infertilité masculine représentant 40 % des couples infertiles selon l’OMS
  • Pathologies de la prostate comme le cancer de la prostate, deuxième cancer masculin le plus fréquent
  • Incontinence urinaire concernant 10 % des hommes après 60 ans
  • Problèmes d’infécondité abordés dans le cadre de la procréation médicalement assistée

Ces consultations traduisent des préoccupations sanitaires importantes souvent sous-évaluées par les hommes.

L’andrologue joue alors un rôle important dans la médecine de la reproduction. Il collabore avec des biologistes de la reproduction pour analyser les échantillons de sperme et orienter les couples vers des techniques comme l’ICSI. 60 % des FIV sont réalisées pour des causes masculines. Il peut aussi effectuer des prélèvements testiculaires en cas d’azoospermie. Comme à mon habitude, je mets l’accent sur cette dimension cruciale.

Une journée type dans la vie d’un andrologue

En cabinet, la journée démarre par des consultations. L’andrologue écoute les patients, réalise des examens et prescrit des analyses. En clinique, il peut effectuer des chirurgies mineures. La spécialité demande écoute et discrétion face à des sujets sensibles. 25 % des hommes consultent pour des problèmes sexuels.

Organisation hebdomadaire d’un andrologue

Organisation hebdomadaire d’un andrologue

Organisation hebdomadaire type d’un andrologue selon le mode d’exercice
Type de pratiqueConsultations & examensActes médicaux & interventionsCollaboration avec spécialistes
Hôpital public3 à 4 demi-journées de consultations spécialisées (troubles érectiles, infertilité, bilans hormonaux)Réalisations de spermogrammes, infiltrations intra-caverneuses, ondes de choc extra-corporellesÉquipe pluridisciplinaire : gynécologues (PMA), biologistes (reproduction), urologues (pathologies complexes)
Clinique privée2 à 3 journées dédiées aux pathologies spécifiques (dysfonctions sexuelles, contraception masculine)Chirurgie ambulatoire (prothèses péniennes, correction de courbures), vasectomiesCollaboration avec sexologues et endocrinologues pour approche globale
Cabinet libéral4 à 5 journées de consultations générales (8 à 12 patients/jour)Prescription de traitements (IPP, androgènes), suivi post-opératoire légerCoopération ponctuelle avec urologues pour cas complexes ou urgences
Recherche/Enseignement1 à 2 demi-journées de consultation pour maintenir pratique cliniqueParticipation à essais thérapeutiques (nouveaux traitements de l’infertilité)Travail en réseau avec laboratoires de biologie reproduction et centres universitaires

L’andrologue collabore régulièrement avec d’autres professionnels de santé. En milieu hospitalier, il travaille avec des gynécologues pour la PMA, des biologistes pour les analyses de sperme et des urologues pour les cas complexes. En libéral, il peut s’associer à des sexologues pour une approche plus holistique. Bon à savoir : 81,8 % des urologues s’intéressent à l’andrologie.

Les perspectives de carrière et la rémunération

L’andrologue peut choisir différents cadres d’exercice. En libéral, il gère son activité de manière indépendante. En hôpital, il fait partie d’un service urologie ou d’un CECOS. Il peut aussi cumuler les deux. 11 % des praticiens hospitaliers exercent en libéral à l’hôpital.

Le salaire varie selon le mode d’exercice. En libéral, il va de 70 000 à 150 000 € annuels. En hôpital, il commence vers 4 500 € brut mensuels pour atteindre 9 000 € en fin de carrière. Les perspectives incluent la recherche ou l’enseignement universitaire. L’andrologie connaît une demande croissante.

L’andrologie, une spécialité au cœur de la santé masculine, s’exige via un parcours médical solide (urologie ou endocrinologie d’abord !). Ses missions, entre troubles génitaux et PMA, mêlent technique et empathie. Envie d’un métier riche de sens ? Il n’en tient qu’à vous de franchir le cap : la formation démarre avec les études de médecine, direction un avenir où chaque consultation compte pour la santé des hommes.