Comment toucher l’intégralité de son chômage en une seule fois

By Olivier

Pour aller à l’essentiel : l’ARCE permet de recevoir 60% de ses droits chômage restants (moins 3% pour retraites complémentaires), versé en deux fois, pour financer une entreprise. Pratique pour un lancement en fanfare, mais attention : plus d’allocations mensuelles ni de cotisations retraite. Réservé aux créateurs d’entreprise, à évaluer selon son besoin de fonds propres.

Toucher son chômage en une fois : mission impossible ou vraie opportunité ?

Le mythe du chômage en un seul versement : on met les choses au clair

Imaginons un instant : et si on pouvait empocher tous ses droits chômage d’un seul coup ? Bon à savoir, ce n’est pas possible. L’ARE (Aide au Retour à l’Emploi) se verse obligatoirement de manière mensuelle via France Travail. C’est un pilier du système pour garantir un revenu stable aux demandeurs d’emploi. Aucun paiement forfaitaire n’est autorisé, sauf… une exception que vous allez découvrir.

L’exception qui confirme la règle : l’ARCE

Voyons ensemble la seule porte de sortie légale : l’ARCE (Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise). Elle permet de convertir 60 % de vos droits ARE restants en capital unique, sous conditions. Voici les clés :

  • Créer ou reprendre une entreprise en France après la fin de votre contrat de travail.
  • Bénéficier de l’ARE et de l’ACRE (allègement des charges sociales).
  • Justifier de votre projet via un extrait Kbis ou une attestation RNE.

Le versement s’effectue en deux temps, avec un délai de 6 mois entre chaque moitié. Un simulateur France Travail vous aide à estimer le montant. C’est une solution réservée aux entrepreneurs, pas un raccourci pour tous. Et si votre projet capote ? 40 % de vos droits restent actifs pour une reprise éventuelle. Pas mal, non ?

L’arce, c’est quoi au juste ?

Un capital pour lancer votre projet

L’ARCE est une aide financière versée par France Travail aux créateurs ou repreneurs d’entreprise. Elle permet de transformer 60% des allocations chômage restantes en capital unique, versé en deux temps : 50% au démarrage et 50% après 6 mois d’activité. Ce système évite tout paiement forfaitaire, sauf cas précis encadrés.

Exemple concret : Si vous avez encore droit à 500€/mois pendant 12 mois, vous toucherez environ 3 456€ (après déduction de 3% pour retraite complémentaire). Cette somme est strictement réservée aux entrepreneurs sérieux, pas aux démarches dites « d’optimisation » sans projet réel.

Bon à savoir : En choisissant l’ARCE, vous renoncez définitivement à cumuler cette aide avec l’ARE mensuelle. C’est un choix engageant pour votre parcours entrepreneurial.

Pour en savoir plus, consultez cette fiche officielle sur l’ARCE.

Les conditions à remplir pour en bénéficier

L’ARCE n’est pas accessible à tous. Trois critères cumulatifs sont indispensables :

  • Être inscrit à France Travail et bénéficier de l’ARE. La nature de votre rupture de contrat influence l’éligibilité, comme en cas de démission sous conditions;
  • Avoir effectivement lancé ou repris une activité en France après la fin de votre emploi;
  • Obtenir l’ACRE, un dispositif d’exonération de charges sociales pendant un an. Cette étape préalable valide la solidité de votre projet.

À noter : Si vous arrêtez l’activité après avoir reçu les deux versements, vous pourrez potentiellement récupérer les 40% d’ARE restants, sous conditions. Ce mécanisme incite à la persévérance entrepreneuriale.

Comme à mon habitude, je vous rappelle que l’ARCE n’est pas un chèque en blanc. C’est un levier pour les porteurs de projets réels, avec un suivi sur 6 mois minimum.

Le montant de l’arce : on fait les comptes ensemble !

Le calcul : 60 % de vos droits restants

Vous vous demandez pourquoi l’ARCE n’est pas versée en un seul paiement ? Voyons cela ensemble !

Un exemple concret pour tout comprendre

Exemple : 400 jours de droits à 50 €/jour = 20 000 € de capital. L’ARCE sera de 12 000 € (60 %), réduit à 11 640 € après retenue. Le montant de l’ARE dépend de votre salaire brut converti en net. Pour un salaire brut mensuel de 2 500 €, le net pourrait tourner autour de 2 000 €, influençant directement le montant journalier. Ce calcul varie selon votre ancienneté, votre secteur ou encore les cotisations sociales.

Pourquoi pas de paiement unique ? Le système vise à sécuriser votre projet sur le long terme, comme on le verra. En cas d’échec de votre activité, les 40 % non versés peuvent être récupérés, sous conditions de délai. Par exemple, si votre entreprise cesse d’exister après le premier versement, vous devrez attendre 6 mois pour réactiver vos droits ARE, avec un différé basé sur le montant du second versement.

Attention, le versement se fait en deux fois !

L’ARCE est divisée en deux versements : 50 % au démarrage, le reste 6 mois plus tard sous conditions. À partir de 2025, un CDI à temps plein bloquera le second versement. Détails sur Service Public. Cette règle s’applique même si vous cumulez activité indépendante et emploi à temps partiel.

Exemple : si vous touchez le premier versement, mais que vous trouvez un CDI à temps plein avant les 6 mois, le second sera annulé. En revanche, si vous maintenez votre activité, vous recevrez les 50 % restants. Ce dispositif en deux temps favorise la pérennité des projets. Chaque détail compte avant de valider votre demande !

Arce ou maintien de l’are : comment faire le bon choix ?

Le tableau comparatif pour y voir plus clair

CritèreOption 1 : ARCE (Capital)Option 2 : Maintien de l’ARE (Mensualités)
Apport de capitalFort et immédiatNul
Sécurité financièreFaible (pas de revenu régulier)Forte (revenu mensuel stable)
Protection sociale (retraite)Ne valide pas de trimestresValide des trimestres
Complexité administrativeDemande uniqueDéclarations mensuelles de revenus
Idéal pour…Projets avec besoin d’investissement initialProjets avec revenus progressifs ou incertains

Quand l’arce est-elle la meilleure solution ?

Opter pour l’ARCE, c’est miser sur un capital immédiat pour booster son projet. Pour faire très simple, c’est l’idéal si vous avez besoin de fonds pour lancer votre activité.

Voici les cas où cette option est particulièrement pertinente :

  • Investissements lourds : achat de matériel, local commercial ou stock important.
  • Projet solide : business plan abouti avec une rentabilité rapide.
  • Indépendance administrative : éviter les déclarations mensuelles à France Travail.

Comme à mon habitude, prenons un exemple concret : un futur chauffeur VTC qui doit acheter son véhicule. Le capital ARCE pourrait couvrir ce coût majeur, facilitant ainsi le démarrage.

Bon à savoir : l’ARCE est versée en deux fois, avec un second versement conditionné à la pérennité de l’activité. Cela vous oblige à avoir une vision claire de votre rentabilité à 6 mois.

Les cas où il vaut mieux garder ses allocations mensuelles

Le maintien de l’ARE s’impose comme une solution de sécurité dans certains contextes. Pourquoi ? Parce qu’il garantit un revenu régulier, surtout si les premiers mois sont incertains.

Voici les profils pour qui cette option est souvent plus adaptée :

  • Freelance ou service : activités à faible coût de démarrage (consultant, graphiste, etc.).
  • Tests de marché : phase d’expérimentation sans investissements lourds.
  • Protection sociale : validation de trimestres de retraite via les cotisations sociales.

Comme à notre habitude, insistons sur le filet de sécurité apporté par cette solution. Par exemple, un créateur de contenus en ligne avec revenus variables pourrait ainsi lisser ses finances pendant la phase d’acquisition d’audience.

À noter : le maintien de l’ARE impose de déclarer vos revenus chaque mois. Mais cela évite de se couper d’un soutien financier essentiel si votre activité tarde à décoller.

Pour les auto-entrepreneurs, cette déclaration mensuelle se fait via le tableau de bord de leur statut. Cela prend 5 minutes chrono, mais c’est vital pour éviter les surprises. Un éditeur web, par exemple, pourrait déclarer 0€ de revenus les premiers mois, conservant ainsi 100% de son ARE.

Les démarches et les aspects pratiques à connaître

La procédure de demande auprès de france travail

Pour toucher l’ARCE, commencez par créer ou reprendre une entreprise en France. Attention : vous devez être inscrit à France Travail avec vos droits ARE validés avant de démarrer. Attendez la notification officielle des droits ARE avant de lancer les démarches.

Conseil pratique : préférez une création en début de trimestre civil pour bénéficier de l’ACRE sur 12 mois.

Ensuite, obtenez l’ACRE via l’URSSAF. Ce document est indispensable pour l’ARCE. Un silence de 30 jours après la demande vaut approbation. Bon à savoir : l’ACRE réduit vos charges sociales, mais son obtention doit précéder la demande ARCE.

Déposez ensuite votre dossier complet à France Travail. Prévoyez 2 à 3 semaines entre la fin de votre contrat et le démarrage. Un compte pro est recommandé pour une gestion claire. Pourquoi ? Cela facilite les déclarations sociales et la traçabilité des revenus.

Les documents à ne pas oublier dans votre dossier

  • Formulaire ARCE rempli
  • Justificatif de création/reprise (Kbis ou RNE)
  • Preuve d’obtention de l’ACRE (accord URSSAF)

La demande d’ACRE se fait en ligne sur l’espace URSSAF. Conservez vos documents pour éviter les retards. Par exemple, le Kbis prouve l’existence légale de votre société, essentiel pour valider la création.

Et si mon entreprise s’arrête ?

En cas de cessation, récupérez les 40% des droits ARE non versés. Réinscrivez-vous comme demandeur d’emploi et attendez un délai de carence. À noter : ce différé correspond au nombre d’allocations perçues lors du second versement ARCE.

Exemple : Si 60% de vos droits sont perçus via l’ARCE, les 40% restants sont activables. Selon Service-Public, ce droit reste valable 3 ans après l’ARCE. Imaginez une fermeture après 8 mois : les formalités sont rapides si vous avez conservé vos justificatifs.

Pour les ARCE attribuées avant avril 2025, les 40% peuvent être réactivés sans arrêt de l’activité, sous conditions. France Travail accompagne les démarches. Par exemple, si vous avez reçu le second versement entre 2021 et mars 2025, vous pouvez réactiver vos droits ARE, même en poursuivant votre activité.

Ce qu’il faut retenir avant de vous lancer

Comme à notre habitude, un rappel essentiel : toucher son chômage en une seule fois reste très limité. L’ARCE, dispositif principal, permet d’obtenir 60 % de ses droits sous forme de capital, versé en deux fois.

L’arce : un choix stratégique, pas une obligation

L’ARCE convient si vous avez besoin de trésorerie immédiate (ex. achat de matériel). Attention : ce choix stoppe vos ARE mensuels et ne valide pas de droits retraite. Le premier versement intervient au lancement de l’activité, le second six mois plus tard, sous condition de maintien de l’activité. Avant avril 2025, le second versement était possible même en reprenant un CDI à temps plein. Cette possibilité a été supprimée après cette date.

Bon à savoir : fiscalité et cas très particuliers

L’ARCE est imposable à l’impôt sur le revenu (CSG/CRDS déduites). Astuce : décaler le second versement à l’année suivante pour réduire l’imposition. Utile pour lisser le revenu fiscal. Exception rare : les travailleurs étrangers quittant définitivement la France voient leurs droits interrompus, sans possibilité de versement unique – comme le précise le Code du travail.

L’ARCE reste la seule option légale pour un accès partiel en capital. À vous de décider selon vos besoins et projet. Bon à savoir : si l’activité cesse après le second versement, les 40 % d’ARE restants peuvent être récupérés sous conditions. Évaluez votre situation avant de trancher.