Modèle pour une lettre de rupture conventionnelle

By Olivier

Rupture conventionnelle : un casse-tête administratif ? 🤯 Pas de panique ! On vous guide pas à pas pour rédiger votre lettre rupture conventionnelle, sécuriser votre fin de contrat CDI et éviter les erreurs qui pourraient coûter cher. Avec cet article, 5 minutes pour tout comprendre.

La rupture conventionnelle : définition et cadre légal

La rupture conventionnelle est une sortie d’un CDI d’un commun accord entre l’employeur et le salarié. Ni démission, ni licenciement, elle repose sur la négociation. L’entretien préalable et la convention signée officialisent les modalités. Une fois homologuée, France Travail valide l’éligibilité au chômage.

Encadrée par le Code du travail (articles L.1237-11 à L.1237-16), cette rupture existe depuis 2008. La procédure impose un ou plusieurs entretiens et une convention détaillant l’indemnité (minimum légal) et la date de rupture. L’homologation par la DREETS valide la légalité du processus. Un délai de 15 jours calendaires permet la rétractation.

Le consentement mutuel est la clé de voûte de cette rupture. Aucune partie ne peut imposer sa volonté. L’entretien prévoit une assistance possible pour le salarié. La Cour de cassation valide cette démarche sous réserve d’un consentement libre. Elle évite les conflits liés au licenciement ou à la démission, tout en sécurisant les droits sociaux.

Modes de rupture de contrat
Critères🤝 Rupture Conventionnelle🚪 Démission📋 Licenciement
📝 Définition Accord mutuel
Rupture amiable d’un CDI par accord mutuel entre employeur et salarié.
Initiative salarié
Rupture unilatérale décidée par le salarié, sans accord de l’employeur.
Initiative employeur
Rupture unilatérale décidée par l’employeur pour motifs économiques, personnels ou faute.
⚙️ Procédure
• 1 entretien minimum
• Convention signée
• Homologation DREETS
Délai moyen : 40-45 jours
• Demande écrite par le salarié
• Respect du préavis (sauf exceptions)
Immédiat à négocier
• Entretien préalable obligatoire
• Notification écrite motivée
• Respect des délais légaux
Procédure encadrée
⏱️ Délai d’homologation Obligatoire
DREETS : 15 à 30 jours ouvrés après dépôt
Non applicable Non applicable
💰 Indemnité versée ≥ Légale
Indemnité ≥ indemnité légale de licenciement (calcul basé sur l’ancienneté et le salaire)
Aucune
Généralement aucune indemnité (sauf démission légitime)
Légale
Indemnité légale de licenciement (calcul identique à la rupture conventionnelle)
🏦 Allocations chômage Éligibilité totale
sous conditions
Exclusion de l’ARE
(sauf cas exceptionnels)
Éligibilité totale
sous conditions
🎯 Initiative de la rupture Accord mutuel
(employeur + salarié)
Initiative unilatérale
du salarié
Initiative unilatérale
de l’employeur
Légende : Ce tableau compare les différences clés entre la rupture conventionnelle, la démission et le licenciement, en matière de définition, procédure, indemnisation et accès aux droits sociaux.
🤝 Rupture Conventionnelle
Avantages : Indemnités + Chômage + Accord mutuel
Délai : 40-45 jours avec homologation
🚪 Démission
Avantages : Liberté totale du salarié
Inconvénients : Pas d’indemnités ni de chômage
📋 Licenciement
Avantages : Indemnités + Chômage
Contrainte : Procédure stricte à respecter

Au premier trimestre 2024, 132 468 ruptures conventionnelles ont été enregistrées, en hausse de 2,3 % sur un trimestre. Ce dispositif sécurise les sorties amiables de CDI. Les entreprises privilégient ce cadre légal pour fluidifier les mobilités professionnelles. Les négociations équilibrent les attentes des deux parties.

C’est un avantage mutuel, la rupture conventionnelle convient aux salariés comme aux employeurs. Le salarié sécurise son départ avec une indemnité et l’ARE. L’employeur évite les risques de contentieux. La négociation des termes (date, montant) renforce l’équilibre. Ce mode de rupture s’affirme comme une solution gagnant-gagnant pour les fins de contrat.

Pourquoi rédiger une lettre de rupture conventionnelle ?

Sachez d’abord que la lettre de rupture conventionnelle n’est pas obligatoire. Elle officialise la demande d’un départ à l’amiable, évitant tout malentendu. L’écrit fixe les intentions clairement, utile si l’employeur tarde à répondre ou conteste plus tard. Un document bien rédigé sécurise les deux parties.

Une trace écrite sécurise la démarche. Elle fixe précisément la date de la demande, évite les conflits sur les termes. L’employeur et le salarié y trouvent un intérêt : des négociations claires et un départ serein. L’absence d’écrit complique la preuve d’une procédure respectée.

Une communication axée sur les qualités managériales peut adoucir l’impact émotionnel. La lettre prépare l’employeur à un départ en douceur, facilitant une séparation respectueuse. Les qualités humaines renforcent le professionnalisme et limitent les tensions. Un ton courtois évite les malentendus.

La lettre initie la procédure. Elle lance les entretiens, fixe les bases de l’accord. Sans elle, pas de convention valide ni d’homologation. Elle marque le départ d’un processus légal, avec délai de rétractation et validation administrative. La roue de la rupture se met en mouvement.

En cas de conflit, la lettre sert de preuve. Elle démontre que l’accord était libre, évitant la requalification en licenciement abusif. Sans écrit, la rupture risque d’être annulée par un juge. L’employeur devra prouver la bonne foi de la procédure.

Les éléments importants de la lettre de rupture conventionnelle

Une lettre de rupture conventionnelle démarre par les coordonnées. Nom, prénom, adresse et date s’alignent en haut à gauche. Pour l’employeur, nom de l’entreprise, service et destinataire précis figurent à droite. Ces mentions évitent tout doute sur les protagonistes. Oublier ces détails complique la traçabilité.

  • Inclure les coordonnées complètes du salarié et de l’employeur pour une traçabilité claire
  • Citer explicitement l’article L.1237-11 du Code du travail pour valider le cadre légal
  • Exprimer la volonté de rompre le contrat via rupture conventionnelle
  • Proposer un entretien et mentionner un accompagnateur potentiel si besoin

La référence légale à l’article L.1237-11 du Code du travail s’impose. Elle cadre la démarche dans le cadre légal. Cette mention écarte les risques de requalification. Elle prouve que la procédure respecte les textes en vigueur.

Le ton doit rester neutre et courtois. Oublier les reproches ou justifications personnelles. La rupture conventionnelle est un choix mutuel. Une formulation claire et directe évite les malentendus. Le langage professionnel apaise les relations.

Proposer un entretien est incontournable. Mentionner la possibilité d’être accompagné(e) sécurise le processus. Vous précisez le nom de la personne si souhaité. Cette transparence facilite les négociations à venir. L’employeur apprécie cette démarche structurée.

Les étapes de la procédure après l’envoi de la lettre

Après la lettre, l’employeur et le salarié organisent un entretien. Aucune formalité n’est imposée pour la convocation : échange oral, mail ou courrier suffisent. Le délai dépend de leur coordination. L’objectif ? Mettre les termes sur la table avant la convention.

L’entretien aborde la date de rupture et le montant de l’indemnité. Le salarié peut être assisté par un collègue ou un conseiller (prévenu à l’avance). L’employeur peut aussi se faire accompagner si le salarié est assisté. L’accord se précise pas à pas.

La convention formalise les accords : date de fin de contrat, montant de l’indemnité (≥ légale licenciement), éventuelles clauses. Elle est signée par les deux parties. Des outils comme SmartRH simplifient sa rédaction. En 15 jours, la rétractation reste possible.

Un délai de 15 jours calendaires permet la rétractation après signature. Le compte commence le lendemain du document. Les samedis, dimanches et fériés comptent. La notification écrite (recommandé ou décharge) est obligatoire. Passé ce délai, c’est définitif.

L’homologation se fait via TéléRc. L’administration valide en 15 jours ouvrables. Sans réponse, l’accord est acquis. Ce feu vert officialise la rupture. L’employeur ou le salarié envoie le document en ligne. C’est la dernière étape avant le point final.

L’indemnité de rupture conventionnelle : calcul et négociation

L’indemnité de rupture conventionnelle est un pilier du dispositif. Elle est obligatoire, sans exception. Un montant inférieur au minimum légal bloque l’homologation. Le Code du travail (L.1237-13) exige une somme ≥ à l’indemnité légale de licenciement. L’employeur qui l’oublie expose la convention à un refus.

Le montant minimum se calcule comme l’indemnité légale de licenciement. 1/4 de mois de salaire par année d’ancienneté pour les 10 premières années, 1/3 au-delà. Pas de seuil d’ancienneté. Cette base sert de point de départ pour les négociations.

Statut💚 1 an💙 3 ans🧡 10 ans
💼 SMIC
Salarié (SMIC)
Salaire minimum légal
1 200 3 600 12 000
💼 Moyen
Salarié (3 000 €)
Salaire médian français
750 2 250 10 000
💼 Élevé
Salarié (6 000 €)
Salaire cadre supérieur
1 500 4 500 20 000
📊 Évolution des cotisations dans le temps
1 an : Montant annuel des cotisations salariales
3 ans : Cumul des cotisations sur 3 années
10 ans : Projection des cotisations sur une décennie
📈 Les cotisations varient selon le niveau de salaire et s’accumulent de manière proportionnelle dans le temps

Négocier une somme supérieure au minimum légal est possible. Pour un salarié avec 3 ans d’ancienneté et un salaire de 1800 €, la base est de 1350 €. L’employeur accepte souvent une augmentation pour éviter des contentieux. Les arguments sur les conditions de travail portent bien.

Le régime fiscal et social encadre l’indemnité. Elle est exonérée d’impôt jusqu’à 282 600 €. Les cotisations sociales s’appliquent au-delà de ce seuil. Les exonérations visent à fluidifier les départs amiables tout en sécurisant le salarié financièrement.

Les dates et délais importants à respecter

Les délais dans une rupture conventionnelle, c’est du sérieux ! Chaque étape a son timing légal. Le respect est important pour éviter blocages ou rejets. Un jour de retard, et c’est toute la procédure qui capote. Mieux vaut noter chaque échéance dans un agenda.

Entre lettre et entretien, pas de délai fixe. L’employeur peut répondre en 2 jours ou attendre 2 semaines. Rien n’est imposé. Mais un silence trop long ? C’est risqué. Le salarié peut relancer par courrier recommandé. La rapidité facilite l’accord mutuel.

Le délai de rétractation dure 15 jours calendaires. Week-ends et fériés comptent. Le compte débute le lendemain de la signature. Un courrier en main, le salarié ou l’employeur peut annuler. Ce délai protège les deux parties, évitant décisions hâtives.

L’administration valide la convention en 15 jours ouvrables. Pas de réponse = homologation tacite. Le compte commence le lendemain du dépôt. L’employeur ou le salarié peut envoyer le document via TéléRc. Rien à faire en attendant ! Le contrat reste valide jusqu’à homologation.

Chaque délai est une garantie. Pour le salarié : temps pour réfléchir, se faire assister. Pour l’employeur : cadres légaux clairs. Ces étapes sécurisent la rupture. Une procédure bien suivie évite les requalifications en licenciement abusif.

Modèle de lettre de rupture conventionnelle

[Vos coordonnées]
Prénom NOM
Adresse complète
Code postal VILLE
Téléphone : XX XX XX XX XX
Email : votre.email@exemple.com

[Coordonnées de l’employeur]
Monsieur/Madame [NOM du responsable]
[Fonction]
[Nom de l’entreprise]
[Service/Département]
Adresse de l’entreprise
Code postal VILLE

À [Ville], le [Date]


Objet : Demande de rupture conventionnelle du contrat de travail

Monsieur/Madame [NOM],

Par la présente, je souhaite vous faire part de ma volonté de procéder à une rupture conventionnelle de mon contrat de travail, conformément aux dispositions de l’article L.1237-11 du Code du travail.

Employé(e) au sein de votre entreprise depuis le [date d’embauche] en qualité de [intitulé du poste], j’estime qu’une rupture amiable de notre relation contractuelle serait bénéfique pour les deux parties.

Cette demande s’inscrit dans une démarche de consentement mutuel et de respect des procédures légales en vigueur. Je reste à votre disposition pour organiser un ou plusieurs entretiens afin de discuter des modalités de cette rupture conventionnelle, notamment :

  • La date de fin du contrat de travail
  • Le montant de l’indemnité de rupture conventionnelle
  • Les éventuelles conditions particulières

Conformément à la réglementation, je vous informe que je me réserve la possibilité d’être assisté(e) lors de l’entretien par [nom de la personne ou « une personne de mon choix »], que je vous présenterai le cas échéant.

Je vous propose de nous rencontrer dans les meilleurs délais pour examiner ensemble cette demande et convenir des termes de notre accord.

Dans l’attente de votre retour, je vous prie d’agréer, Monsieur/Madame [NOM], l’expression de mes salutations respectueuses.

[Signature manuscrite]
Prénom NOM

Points clés à retenir

  • Envoi recommandé : Privilégiez un envoi en recommandé avec accusé de réception
  • Copie : Conservez une copie de votre courrier
  • Délai : Aucun délai légal imposé, mais évitez les périodes de congés
  • Ton : Restez professionnel et courtois
  • Suivi : Relancez si pas de réponse sous 15 jours

Rédiger une lettre de rupture conventionnelle, c’est poser les bases d’une séparation sereine entre employeur et salarié. Veiller aux mentions obligatoires et délais stricts évite les blocages. Une fois homologuée, l’indemnité versée marque le point final d’un départ en toute légalité. La clarté du document, c’est votre meilleure assurance pour une rupture sans accroc ⚖️.